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jeudi 24 mai 2012

Formes et difformités médiévales. Hommage à Claude Lecouteux
(Essai)
AUTEUR : Florence BAYARD & Astrid GUILLAUME (Fr)
EDITEUR : Presses de l'Université Paris Sorbonne-Traditions et Croyances, 9/2010 — 534 p., 26 €
PREFACE : Régis Boyer & Jacques Le Goff
Prodesse et delectare, instruire tout en charmant, tout en amusant, telle a toujours été la devise de Claude Lecouteux, telle est donc également l’ambition de cet ouvrage consacré aux formes et difformités médiévales. Les formes régulières et symétriques, l’équilibre et la mesure étaient au Moyen Âge positivement connotés et globalement appréciés en tant qu’action divine ou résultante logique de bonnes actions accomplies par le lignage. Il était dangereux et néfaste de se distinguer ou de s’écarter de la règle. Par ailleurs, toute perte d’intégrité physique ou toute marque inhabituelle était censée être compensée par un pouvoir particulier, et les êtres qui portaient ces (in)signes relevaient d’un autre ordre, dangereux. La dissymétrie, et donc la difformité, étaient alors perçues comme une punition divine, le signe du diable, un don suspect, une malédiction se transmettant de génération en génération, preuve d’une trahison familiale passée, d’actes ou de pensées inavoués et inavouables, une marque distinctive ou une a-normalité. Les croyances populaires et religieuses, les légendes, les mythes, la littérature, l’expression artistique, ainsi que quelques érudits formés par la Bible prirent le relais des lacunes médicales et scientifiques de l’époque et proposèrent soit des explications pseudo-scientifiques, soit des illustrations et représentations pour la plupart effrayantes, soit des légendes qui engendrèrent d’autres croyances et d’autres créatures, plus difformes et plus effrayantes encore. L’ambition de cet ouvrage est également de rétablir certaines vérités sur les croyances médiévales et de présenter le plus simplement possible ce que l’on entend par formes et difformités au Moyen Âge, mais également dans l’Antiquité ou à d’autres périodes.

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