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dimanche 15 avril 2012

Contes de dragons
(Recueil) Légendaire / Merveilleux
AUTEUR : Marie FAUCHER (Fr)
EDITEUR : ALBIN MICHEL-La petite blibliothèque d'Henri Gougaud, 3/2012 — 304 p., 20 €
COUVERTURE  : William (conception graphique)
« Entrer dans les contes parlant de dragons n’est pas difficile, le plus dure est d’en sortir vivants ». C’est pourtant ce que font les protagonistes de 50 histoires rassemblée dans ce joli petit recueil à la couverture cartonnée illustré en couleur et en noir et blanc. Gardien de trésors, protecteur ou compagnon, prince séducteur ou femme-serpent, cette créature légendaire a une prédestination pour la métamorphose et, tout au long des contes et légendes réunies dans ce livre nous la voyons apparaître sous différentes formes, les unes souvent plus terrifiantes que les autres. Pour étayer son propos Marie Faucher nous entraîne dans une fascinant voyage découpé en quatre grands chapitres ; Les mâchoires de la mort nous prouvent à travers les récit des combats menés par des héros tels que Hercule, Siegfried, Saint-Georges et autres Tristan, que cette bête monstrueuses, en dépit de sa puissance incontestable, peut être vaincue par des êtres d’exception. Dans Chevaucher le dragon qui, en Chine, signifie se marier, nous apprenons à ne pas nous fier aux apparences et que sous l’aspect de bêtes cruelles et sanguinaires peuvent se cacher des êtres délaissés qui attendent simplement que nous les secourons. Dans Chimères éborgnées nous sont racontés des récits mettant en scènes des êtres ayant tissé des liens étroits et parfois ambiguës avec certains représentant de cette race reptilienne, le plus souvent sous leur apparence serpentine, comme à travers les histoires de la Vouivre en France, de Nyoko l’insatiable et des indiens de l’Amérique du Nord, ou de Fuji, le fils du serpent du Japon. L’entre monde enfin, nous entraîne au cœur même de l’univers magique de ces créatures si difficiles à cerner, nous transportant aux quatre coins du monde, Australie, Inde Chine, Japon, Russie, Lituanie et, bien sur, au sein de notre bonne vieille France. En guise d’épilogue Le Kalonga, d’après Buzzatti, démontre combien les rapports de l’homme et du dragon peuvent être totalement faussés par l’étiquette terrifique que véhicule cette créature légendaire que l’ouvrage de Marie Faucher nous aide à mieux connaitre, en nous enseignant les règles à respecter, les chemins à éviter, la patience à acquérir pour se confronter à ce monstre qui nous guette peut-être, pas uniquement pour nous dévorer, mais plus simplement pour jouer avec nous et ainsi nous permettre de jouir des riches expériences qu’apporte chacune des ces rencontre à nulle autre pareilles.

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